Passage à la bibliothéque...

Gabrielle s'était levée tôt ce matin là.Elle devait aller consulter des registres à la grande bibliothéque de la ville,qui était relativement éloignée de son domicile.
Prenant garde de ne pas réveiller sa famille encore profondément endormie,elle sortit dans la rue baignée par la lumière du jour naissant.
Les marchands commencaient déjà à s'affairer,déballant leurs marchandises.
Tous saluèrent le jeune femme quand elle passa devant eux,tandis qu'elle faisait de même.
Après environ une demie heure de marche à travers la cité d'or et de marbre blanc,elle arriva devant une immense porte sculptée d'un blanc nacré.
Donnant deux petits coups à sa lucarne,elle entra,la faisait pivoter sur ses gonds dans un mélodieux grincement.
La bibliothéque était immense.De grandes étagères bordaient les murs,contenant des centaines d'ouvrages classés selon de nombreux critères,et quelques tables étaient disposées dans un coin de la salle à l'attention des étudiants.
Gabrielle s'approcha du comptoir,ses pas produisant un son cristallin au contact du sol marbré.
La bibliothécaire était une adverf assez âgée,qui était la maîtresse des lieux depuis de longues années,et qui,de ce fait,connaissait les rayons comme sa poche.
La jeune femme la salua poliment,avant de demander:
-Pourriez vous m'indiquer le rayon ou sont rangés les ouvrages sur la faune de l'Algor s'il vous plaît?
Bien sûr Gabrielle,avance jusqu'au fond de la pièce,et tourne à gauche!
-Merci madame!
Suivant les indications de la vieille femme,elle se dirigea vers le rayon ou elle trouverait ce qu'elle était venu chercher.
Parcourant les rangées de livres des yeux,dont elle murmurait le nom,elle commenca sa recherche.
-Bêtes aquatiques des marais du Nord...Les chevaux volants,maîtres des cieux...
Après plusieurs minutes de recherches,elle trouva ce qui l'intéressait:
"Les phoenix et leur légende."
Emportant avec elle l'épais volume jusqu'à une table,elle se mit à le feuilletter.
Le phénix est un oiseau dont il n'existe qu'un seul représentant. Comment fait-il des petits? Il n'en fait pas. Est-il donc immortel? Pas tout à fait, mais presque. Personne ne l'a jamais aperçu et personne ne peut affirmer qu'il existe. Mais tout le monde pense qu'il vit, quelque part à Argor, mais où? Ca, personne ne le sait. Cet animal extraordinaire a pour principale caractéristique de vivre 500 ans, puis de connaître un curieux processus de régénération. Quand il sent que le moment est venu, le phénix rassemble des brindilles et des branches de plantes parfumées pour construire un nid aromatique qui est aussi un bûcher. Là, il s'enflamme spontanément, attise le feu par ses battements d'ailes et meurt au milieu d'agréables effluves. Mais tandis qu'il est réduit en cendres et que le brasier refroidit, on peut voir gazouiller un oisillon au milieu du foyer. Et voila que le phénix s'apprête à revivre une autre période de 500 ans avant de mourir et de revivre encore et encore.
Le phoenix...Gabrielle rêvait de pouvoir ne serais-ce que l'aperçevoir l'espace de quelques minutes de puis son plus jeune âge.Cette créature si noble et si rare l'impressionait profondément.
Reposant le livre à sa place,elle sortit de la bibliothéque.Elle avait une idée en tête: Le lendemain,elle partirait sans plus tarder à la recherche de cet oiseau de légende.
Reprenant la direction de son domicile,ou elle trouva sa famille réveillée,attablée devant un copieux petit déjeuner,elle se décida à annoncer cette nouvelle à ses parents.
Les prenant à part,elle leur exposa la situation.
D'abord inquiet,ils finirent par octemperer.
Le soir venu,elle prépara un sac de voyage,dans lequel elle glissa des vivres pour une semaine au moins,des vêtements de rechange,une couverture chaude,et quelques autres accessoires dont l'énumération serait longue et fastidieuse.
A l'aube du lendemain,elle commenca sa quête,armée de son épée qu'elle avait glissé dans un fourreau de sa ceinture,son sac sur le ventre ( les adverfs ont des sacs dit " kangourous " à cause de leurs deux grandes ailes ),de chauds habits la protégant de la fraîcheur matînale.
Deployant gracieusement ses deux grandes ailes d'une blancheur immaculée,elle prit son envol,sortant de la cité ou elle avait vu le jour pour la première fois...